Jump to content

Page:Reproduction fac-similé d'un dessin.pdf/16

From Wikisource
This page has been proofread.

8

Henri Boiteux, il inventa un système de pompes pour faire parvenir, à cette altitude, toute l'eau dont avait besoin le séminaire.

Bartholomeu demanda alors à la Chambre municipale de Bahia, par l'entremise du recteur, le père jésuite Alexandre de Gusmão (son parrain), le brevet de cette invention, qui lui fut accordé en séance du 12 décembre 1705, séance à laquelle assistaient les conseillers municipaux Pereira de Vasconcellos, Palhares, França et Aranha.

Ce fut la première invention de Bartholomeu Lourenço de Gusmão.

Vers l'âge de 21 ans, il s'embarqua pour le Portugal. Là, doué d'une grande intelligence, connaissant à fond le français, l'italien, le latin, le grec et l'hébreu, B. de Gusmão était réputé comme un des meilleurs orateurs sacrés. Il était très estimé par le Roi Jean V de Portugal, qui professait beaucoup d'admiration pour son grand talent.

En avril 1709, il adressa au Roi une pétition pour le brevet-patente de son invention de l'aéronef qui lui fut accordé, le 19 de ce mois.

Le 8 août 1709, en présence du Roi et de la cour, il put réaliser sa première ascension aéronautique, en partant sur son instrument, de la Tour de la Maison de l'Inde (Château de Saint-Georges), pour atterrir au Terreiro do Paço.

Par notre initiative, l'Aéro-club de Portugal obtint que la Chambre municipale de Lisbonne, en séance du 7 décembre 1911, décidât de donner le nom de Bartholomeu de Gusmão à la rue qui donne accès à la porte principale du Château de Saint-Georges et qu'une plaque commémorative (inaugurée le 8 août 1912) soit placée à l'endroit où fut effectuée, en 1709, la première ascension aéronautique.

Le peuple surnomma B. de Gusmão le Voador, l'Homme volant.

L'ascension effectuée par B. de Gusmão fut un événement sensationnel aux yeux de tous les habitants de Lisbonne, mais les acclamations populaires qui l'accueillirent n'eurent pas, à cette époque, de répercussion au delà des frontières. Cela était dù, d'abord à l'insuffisance des communications rapides par voie de terre entre le Portugal et les autres nations du continent; ensuite à ce que la langue portugaise n'était pas répandue et que, par conséquent, les échanges intellectuels de livres et de revues souffraient d'un état de choses inhérent aux mœurs et coutumes de ce temps-là.

Pourtant, ce fut la première machine à voler dont on ait publiquement contrôlé l’existence et le fonctionnement.

La critique, l’appréciation ironique, les jeux de mots n’épargnèrent pas l’heureux inventeur. Par dérision, on appela sa machine: Passarola(passereau).

Plusieurs personnes affirmèrent alors que la force ascensionnelle de cet