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Page:Reproduction fac-similé d'un dessin.pdf/32

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EXPLICATION DE L’IMAGE DE LA MACHINE, PAR ORDRE
ALPHABÉTIQUE :

A) désigne les voiles, par lesquelles l’air est coupé, et mobiles selon les nécessités.

B) montre la forme du gouvernail qui dirige la barque, non au hasard mais au gré du pilote, soit du constructeur.

C) désigne le corps de la barque, dont la proue et la poupe sont terminées en forme de conque, et dans l’intérieur de laquelle sont disposés les tuyaux du soufflet qui doit suppléer au manque de vent.

D) ce sont deux ailes destinées à maintenir la barque en équilibre sans quoi elle ne pourrait être dirigée par le vent.

E) deux sphères contenant le secret de l’attraction, lesquelles sont faites de métal soigneusement recouvert, de façon que ne puissent être détruits les aimants enfermés dans les sphères et qui attirent le corps de la barque, qui est fait de lamelles de fer et recouvert de certains osiers tressés, et dont la grandeur est proportionnée au nombre d’hommes que la barque doit porter, soit dix, ou onze en comptant l’inventeur.

F) présente le toit formé de fils de fers, lesquels fils, par le nombre des grandes boules d’ambre qui y sont fixées, aideront puissamment à main-
tenir la barque suspendue en l’air, et cela par la chaleur des rayons du soleil pour lesquels les dites boules d’ambre attireront les tendeurs.

G) montre l’inventeur qui, avec l’astrolabe, la carte marine et le fil d’aplomb (?) mesure la hauteur du soleil et recherche le point géométrique de la sphère (dans lequel il se trouve).

H) indique la boussole, soit l’aiguille nautique, car à son défaut, cela ira mal pour celui qui se mettra en chemin, nulle route ne pouvant être connue, ni trouvée sans elle.

I) exprime enfin les roues avec les cordes par lesquelles les voiles peuvent être déployées ou repliées selon les besoins.


PÉTITION ADRESSÉE PAR LE DIT RELIGIEUX BRÉSILIEN
A S. M. LE ROI DE PORTUGAL :

Le Père Bartholomeu Lourenço expose qu’il a inventé une machine par le moyen de laquelle il est possible de cheminer en l’air beaucoup plus rapi-
dement que sur terre ou sur mer, ensorte que, dans l’espace de 24 heures et à une distance de 200 milles, des ordres peuvent êtres donnés et des décisions transmises, aussitôt qu’arrêtées, aux forces belligérantes; que cette invention importe d’autant plus à Votre Majesté que ses colonies sont fort éloignées les